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« L’homme serait désarmé s’il n’avait le pouvoir de répondre à l’improviste »  Jankélévitch

 

 

Il n’y a pas de spectacle sans public, sans, littéralement, une assistance, comme l’écrit Peter Brook dans L’Espace Vide en soulignant le double sens du mot. En effet, l’activité de perception de public est nécessaire à l’actualisation de ce qui se déroule au cours d’un événement théâtral. Pour s’en rendre compte il suffit d’ailleurs de se pencher sur les mots : ils sont spect-acteurs ! … Alors pourquoi le moment tant attendu de la "Rencontre avec les spectateurs"  devrait-elle se maintenir dans un après-coup, alors que tout est déjà donné, déjà joué ? 

       

7 aléas 2 est né du désir de mieux prendre cet aspect des choses en considération, désir qui rencontrait naturellement la pratique de l’improvisation : comment créer un événement dansé qui vive dans l’attente et le besoin d’une présence du public pour se réaliser pleinement ? Comment créer une danse qui ne prenne véritablement forme et sens qu’au moment de notre rencontre, et qui en soit donc le fruit ?

 

7 aléas 2  nous donne l’occasion de confronter la structure (souple) d’une pièce au contexte dans lequel elle vient nécessairement s’inscrire. Elle n’existe pas sans le public, chaque soir différent, et qui participe donc, comme les cinq performeurs, à l’avènement d’un imprévu. Concrètement, nous y travaillons en effaçant les frontières conventionnelles qui définissent traditionnellement l’espace et le temps au théâtre :

 

  • Le début et le fin de la pièce se dissolvent naturellement dans des activités quotidiennes (dès le début les danseurs sont présents dans le hall avec les spectateurs, et à la fin ce sont les spectateurs qui deviennent danseurs quand la pièce devient un bal sans durée prédéfinie),

 

  • la disposition classique de « salle de classe » disparaît au profit d’un espace tri-dimensionnel (incluant un mur de miroir) partagé avec le public. Ni la danse ni les lumières n’ont un champ réservé ou limité, et les 360° potentiels du regard du spectateur sont sollicités,

 

  • La danse s’enrichit de mouvements demandés/empruntés/volés au public, et des conversations se construisent entre les performeurs au travers de jeux oulipiens dont l’assistance fournit le lexique par écrit au préalable,

 

… jusqu’à ce que l’on ne sache plus très bien qui emmène qui danser tard dans la nuit…

7aleas2

This is a great place to add a tagline.

Danseurs-Performeurs :

Kirstine Andersen

Melissa Cisneros

Irina Mueller

Christos Papadopoulos

Lumières :

Sophia Cowen

Advisor : Gonnie Heggen

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